L´HUMANISATION DU DROIT INTERNATIONAL: LA PERSONNE HUMAINE EN TANT QUE SUJET DU DROIT DES GENS - DOI: 10.12818/P.0304-2340.2014v65p23
Resumo
RÉSUMÉ
L’individu est sujet jure suo de droit international, comme soutenu au fil des siècles par la doctrine juridique plus lucide, dès les écrits des célèbres “pères fondateurs” de notre discipline. L’importance considérable attribuée à la personne humaine dans le cadre du droit des gens par les célèbres “pères fondateurs” de la discipline ne devrait pas être oubliée à notre époque. La soumission postérieure de l’individu à la “volonté” de l’État n’a jamais parue convaincante, et a vite été ouvertement remise en question par la doctrine juridique plus lucide. À notre époque, l’individu est reconnu - et de manière très claire dans la doctrine jusinternationaliste grecque - comme sujet à la fois de droit interne et de droit international. La subjectivité internationale de l’être humain est apparue avec vigueur dans la science juridique du XXe siècle, comme réaction de la conscience juridique universelle contre les atrocités successives commises contre le genre humain. L’accès direct de l’individu à la juridiction internationale est donc entièrement justifié pour défendre ses droits, même contre son propre État. La consolidation de la personnalité juridique internationale des individus renforce pari passu la responsabilité en droit international pour des abus perpétrés contre les êtres humains. En ce début de XXIe siècle, cette conquête très importante peut être appréciée dans le cadre du processus historique en cours de l’humanisation du droit international.
MOTS-CLÉS: Droit International, individu comme sujet; évolution historique; humanisation. Doctrine jusnaturaliste. Doctrine jusinternationaliste grecque. Personne humaine: centralité. Régimes de protection: convergences. Droit subjectif. L’accès à la justice, droit de. Personnalité juridique internationale. Capacité juridique internationale. Responsabilité internationale, expansion. Conscience juridique universelle.
ABSTRACT
The individual is subject jure suo of international law, as sustained along the centuries by the most lucid legal doctrine, as from the writings of the renowned “founding fathers” of our discipline. The considerable importance attributed to the human person in the framework of the law of nations by the famous “founding fathers” of the discipline should not be forgotten in our epoch. The subsequent submission of the individual to the “will” of the State has never appeared convincing, and was promptly challenged by the most lucid legal doctrine. In our epoch, the individual is recognized - and quite clearly in Greek jusinternationalist doctrine - as subject of domestic as well as international law. The international subjectivity of the human being has emerged with vigour in the legal science of the XXth century, as a reaction of the universal juridical conscience against the successive atrocities committed against the human kind. The direct access of the individual to the international jurisdiction is thus entirely justified so as to defend his rights, even against his own State. The consolidation of the international legal personality of individuals enhances pari passu responsibility in international law for the abuses perpetrated against human beings. At this beginning of the XXIth century, this very important advance can be appreciated in the framework of the historical process in course of the humanization of international law.
KEYWORDS: International Law, individual as subject; historical evolution; humanization. Natural Law doctrine. Greek jusinternationalist doctrine. Human person: centrality. Regimes of protection: convergences. Subjective right. Access to justice, right of. International legal personality. International legal capacity. International responsibility, expansion. Universal juridical conscience.